Tantôt passionné puis violent
Pourvu qu'un jour il m'enlise
dans ses sables mouvants
Il est pourtant si insaisissable
tel la fumée dans nos doigts
Je l'effleure toujours en vain
mais il ne m'étouffe pas
Sa flamme dans mon âme vacille
D'allure docile, sa chaleur
parfois m'emplit de bonheur
Sa faible lueur à tout moment
menace d'embraser mon coeur.
Cette brève émotion, si éphémère
qui avec le présent se rompt
est comme le vent salé de le mer
comme le murmure de l'océan
sur les plages de sable fin et blanc
dont chaque infime grain génère
en moi d'insoupçonnés sentiments.
Qui donc possède, sur cette terre
la formule décodée de ce charme
aux paroles si pleines d'ivresse
qui malgré moi me désarment ?
Qui alors dans l'infini univers
me fera verser des larmes
à chaque moment amer
dépourvu de sa présence ?
Je l'attends avec une once d'espoir
Celui qui à mon humble existence
à ma vie décimée et illusoire
donnera enfin un sens.
Il n'est jamais trop tard
Mais je perds vite confiance
J'ai toujours peur de croire
à ma folle espérance
mais quitte à broyer du noir
Je préfère que cela soit dans la souffrance
infligée par la fin de l'histoire
ou par les blessures de l'être perdu
plutôt que cela soit dans l'absence,
à la douleur bien moins dérisoire,
de ce sentiment jamais connu.
Amélie.
Aimer est amer sans "i".
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